UOB : Les adieux à Patricia Sylvie Essonghe | Gabonreview.com

Une cérémonie d’hommage à Patricia Sylvie Essonghe, décédée le 16 mai 2021 d’une courte maladie à Roanne en France, s’est déroulée le 4 juin au parvis du Rectorat de l’Université Omar Bongo. Des témoignages et chants ont meublé la cérémonie pour saluer la mémoire de cette enseignante hors pair.

Le Conseil rectoral, les enseignants, le personnel Atos et les étudiants ont rendu hommage à Patricia Sylvie Essonghe. © Gabonreview

L’émotion était vive le 4 juin à l’Université Omar Bongo(UOB). En effet, le Conseil rectoral, les enseignants, le personnel Atos et les étudiants ont rendu hommage à Patricia Sylvie Essonghe, Maitre-assistant au département de Littératures africaines de la faculté des Lettres et sciences humaines, décédée le 16 mai en France.

Pour la Secrétaire générale de l’UOB, Aurelia Henriette Massala, il y a des moments dans la vie où les mots ne suffisent pas pour exprimer avec exactitude l’essentielle des pensées des individus. Et ce fût le cas lors de cette  cérémonie d’adieux à celle que ses collègues   appelaient affectueusement «Patou». «L’UOB rend un dernier hommage à la digne fille des provinces de l’Ogooué-Maritime et de la Nyanga qui a su transmettre avec maestria à ses étudiants, les délices de son objet de prédilection qui est la sémiotique. Votre disparition, nous rappelle comme une évidence, que nous sommes finalement bien peu de chose et qu’il faut profiter de chaque minute, de tous les petits instants de bonheur que la vie nous offre», a-t-elle témoigné.

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Affligé et désemparé par ce «manteau de mort», qui enveloppe l’Université Omar Bongo, depuis un temps, le recteur de cette institution n’a pas pu se soustraire à ce rituel. Car au-delà de la relation professionnelle, le professeur Mesmin-Noël Soumano entretenait une relation d’oncle et de nièce avec Patricia Sylvie Essonghe. «Docteur Patricia Sylvie Essonghe, au moment où tu t’apprêtes à franchir pour la dernière fois le grand portail de l’UOB que tu as arpenté pendant près de 15 ans, saches que tu n’as touché terre que pour voler plus haut encore», a-t-il déclaré.

Cette traversée qualifiée de précoce dans l’au-delà n’a pas qu’«estomaqué et tétanisé» ses collègues, comme l’a fait remarquer le professeur Georice Bertin Madebe. Elle privera également ses étudiants d’une enseignante émérite. «Nous, étudiants au département de littérature africaine, avons bénéficié de votre encadrement tout au long de notre cursus. Votre expertise, votre background et votre savoir-faire ont eu raison de nos insuffisances dans vos enseignements. Nos mots humains sont insignifiants pour exprimer l’immensité de la personne et de l’enseignante que vous aviez été», a déclaré le porte-parole des étudiants, Maxime Boussougou Boussougou.

Née en décembre 1970 à Tchibanga au Sud du Gabon, Patricia Sylvie Essonghe fit ses études primaires à Port-Gentil, à l’école Saint Louis. Elle effectuera par la suite ses études secondaires au collège et lycée Raponda Walker de la même ville, où elle obtient son baccalauréat dans les années 1990. Inscrite au département des Lettres modernes de l’UOB, la jeune étudiante studieuse s’offrira un parcours sans faute avant de s’envoler pour Limoges en France avec sa maitrise, pour poursuivre ses études de troisième cycle. Parée d’un DEA et d’un doctorat nouveau régime en Littérature et civilisation africaine en 2005, elle regagnera son pays natal, ou elle sera recrutée au département de Littératures africaines de l’UOB comme enseignant-chercheur, en octobre 2005. Après la publication de plusieurs articles scientifiques dans les revues de l’UOB et de l’ENS, elle s’inscrira sur les listes d’aptitude du Cames en 2015 et devient maitre-assistante.

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