Prison centrale de Libreville : Les prisonniers sommés de payer pour faire venir les citernes d’eau | Gabonreview.com

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L’image déjà peu reluisante de la prison centrale de Libreville ne cesse de se détériorer. Aux conditions hygiéniques déjà déplorables vient s’ajouter, depuis quelques semaines, le stress hydrique dans cette maison d’arrêt. Pour y remédier, les prisonniers sont forcés de mettre la main dans la poche pour des livraisons d’eau.


En plus de la privation de liberté, les détenus de la prison centrale de Libreville doivent apprendre à conjuguer avec le stress hydrique qui s’impose à eux depuis plusieurs semaines et pour laquelle, l’unique alternative pour ne pas se retrouver en cellule d’isolement est de se soumettre à la cotisation pour faire venir les citernes d’eau.

Selon le président de l’ONG de défense de droits des prisonniers, SOS Prisonniers Gabon, Lionel Engonga Ella, qui révèle cette supercherie, les cotisations varient en fonction des quartiers : petits quartiers (15.000 FCFA) ; grands quartiers (40.000 FCFA). Il existe au total 17 quartiers en droit commun dont 3 grands quartiers, soit une cagnotte de 330.000 francs CFA qui doit être réunie par les prisonniers pour offrir à cette maison d’arrêt le précieux liquide.

«Il faut rappeler que les cotisations sont devenues une norme à la prison centrale de Libreville, car à chaque fois, les détenus sont sommés de se cotiser pour pallier une difficulté dont la responsabilité incombe aux pouvoirs publics… Les prisonniers sont considérés comme des vaches laitières qu’il faut traire au maximum. Aujourd’hui, même se laver en milieu carcéral est désormais un luxe exclusivement réservé aux prisonniers nantis et ceux dont les parents y vont déposer les bidons d’eau de 20 litres », dénonce SOS prisonnier Gabon.

Dans les lieux de confinement forcé que sont les prisons et autres lieux de détention, l’accès aux biens essentiels et la salubrité sont de la plus haute importance pour le maintien en bonne santé des personnes détenues. Les mesures de privation de liberté ne doivent en aucun cas, quelles que soient les circonstances, être aggravées par un traitement ou des conditions matérielles de détention qui portent atteinte à la dignité de la personne et à ses droits.

«Pourquoi l’administration pénitentiaire ne cesse d’augmenter les souffrances des détenus avec les demandes de cotisations ? À plusieurs reprises, les détenus sont privés d’eau. Il n’y a pas d’eau courante, seul un tuyau par quartier permet de desservir les prisonniers quand il y a de l’eau », s’est indigné SOS prisonnier Gabon.  Car, «ne pas pourvoir à ce besoin vital peut constituer une forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant».



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