Mairie de Libreville : Eugène Mba démissionne | Gabonreview.com

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La rumeur qui alimentait bien de conversations, ces derniers jours à Libreville, a été confirmée par un arrêté du gouverneur, daté du 1er juin, portant convocation du Conseil municipal pour la notification de la démission du maire de Libreville. En clair, Eugène Mba a rendu le tablier, mettant ainsi Serge Williams Akassaga en pole position. Flashback sur le micmac le plus fantasmé de ces dernières semaines.

Eugène Mba dans un engin de Jeta Groupe, l’entreprise pour laquelle il aurait fait décaisser 338 millions de francs CFA avant exécution des travaux. © Gabonreview

 

En application de la loi du 15 juin 2015 relative à la Décentralisation, le gouverneur de la province de l’Estuaire, via l’arrêté n°000025/MI/PES/CAB.G, a convoqué en session extraordinaire le Conseil municipal de la commune de Libreville, le 17 juin. L’ordre du jour, a informé Marie-Françoise Dikoumba : «la notification de la démission du maire de la commune de Libreville», Eugène Mba.

© Gabonreview/Shuttertock

Le détonateur des 338 millions de francs CFA

Eugène Mba est monté à la Une de l’actualité le 17 mai dernier pour une présumée «tentative de détournement». Au bénéfice d’une entreprise dénommée Jeta Groupe, la procédure incriminée était caractérisée par la validation signée de factures et mandats de paiement pour le décaissement, en 2 jours, d’environ 338 millions de francs CFA pour des travaux d’assainissement non effectués dans la commune de Libreville. Pourtant, le 19 avril, la direction de la communication de la mairie indiquait, à travers un communiqué, que l’institution ne se reconnaissait pas dans les allégations de la presse qu’elle a qualifié d’«allégations légères et propos mensongers qui sont de nature à semer le trouble et la confusion».

À la suite de quoi, des rumeurs ont circulé ces derniers jours portant sur la démission du maire, quoique démenties jusque-là par des sources à l’Hôtel de ville de Libreville. Ayant fait interdire des projets de manifestations publiques visant à le soutenir et dénoncer ce qui, par diverses sources, est qualifié de cabale contre lui, le maire a continué de mener des activités dans le cadre de ses prérogatives durant cette période. Les sources sus citées affirmaient qu’Eugène Mba était bien tenté de déposer le tablier mais que des personnes croyant en lui et en son innocence l’en retenaient. Une démarche ayant finalement échoué.

L’arrêté du gouverneur vient confirmer les rumeurs de démission ayant circulé. En clair, le 17 du mois courant, Eugène Mba devrait officiellement être démis par le conseil municipal ou annoncer formellement son renoncement au poste de maire de Libreville qu’il n’aura finalement occupé que pendant un peu plus de 5 mois.

© D.R.

Pression extérieure

Dans la foulée de l’affaire des 338 millions de francs CFA, il était reproché Eugène Mba d’avoir procédé à des nominations littéralement taxées d’anarchistes, amenant le gouverneur de l’Estuaire à suspendre, à titre conservatoire, 10 arrêtés municipaux portant nominations et recrutements à l’hôtel de ville. Largement relayée sur les réseaux sociaux, la décision du gouverneur lui intimait l’ordre de soumettre désormais à son arbitrage toute nouvelle décision. Marie-Françoise Dikoumba devait en vérifier la conformité avec la loi.

Les choses n’en seraient pas restées là. Selon les indiscrétions du cercle familial d’Eugène Mba et de certains membres de son cabinet, il aurait, à l’origine, eu une altercation verbale avec un membre du sommet de l’exécutif au sujet de nominations sur lesquels MingoExpress, le Mbandja et bien d’autres médias ont largement glosé. Invité à un déjeuner au cours duquel il devrait présenter des excuses, Eugène Mba s’en est dérobé. Il a alors été «convoqué à la Primature où il a notamment été surpris de trouver des gens inattendus, notamment le gouverneur de l’Estuaire et un ponte de la contre-ingérence militaire, le fameux B2. Il n’avait qu’une alternative : signer sa démission, écrite par avance par quelqu’un d’autre, ou se soumettre à une arrestation», confie un proche de l’intéressé. Le conseil municipal convoqué, le 17 juin prochain par Marie-Françoise Dikoumba serait donc pour Eugène Mba une sortie moins humiliante et lui évitant, sans doute, de finir à ‘’Sans-Famille’’, le tristement célèbre pénitencier de Libreville où se trouve déjà son prédécesseur.

La démission actée, son intérimaire, sans doute Serge Williams Akassaga comme ce fut le cas avec le maire Léandre Nzue, devrait assurer les affaires courantes jusqu’à l’élection du prochain maire. On en sera alors, au terme du processus, au 3è maire pour le mandat de 5 ans entamé en février 2019 avec Léandre Nzué, toujours à la prison centrale de Libreville. Une première… Si du côté de l’Hôtel de ville on s’active déjà pour l’organisation du Conseil municipal, du côté de Louis (siège du parti au pouvoir), croient savoir certains, le successeur d’Eugène a déjà été choisi.



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