Gabon : Cyriaque Andjoua, nouveau grand maître du rite Ndjobi | Gabonreview.com

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Incarnant le Ndjobi, rite traditionnel des peuples Téké, Obamba et autres du sud-est Gabon, Fidèle Andjoua Ondimba, grand maître de cette pratique magico spirituelle dans le Haut-Ogooué, s’en est allé le 18 avril dernier. C’est son fils, Cyriaque Andjoua, qui hérite du chasse-mouches et de la sagaie de pouvoir.

Drapé de raphia, le président Ali Bongo recevant les attributs de chef coutumier dans la tradition Ndjobi, en juillet 2016 à Okondja, dans le Haut-Ogooué, lors d’une tournée républicaine. © Gabonreview/Capture d’écran YouTube

 

Frère ainé du président Omar Bongo Ondimba et oncle de l’actuel chef de l’Etat gabonais, Fidèle Andjoua Ondimba, communément appelé «Papa Andjoua» ou encore le «Patriarche», est décédé le 18 avril dernier, à 90 ans. Son nom était associé au rite Ndjobi dont il était un fervent défenseur, un promoteur et le chef spirituel. A sa mort, rapporte le confidentiel Africa Intelligence du 4 mai 2021, c’est son fils, Cyriaque Andjoua, conseiller à la présidence de la République, qui a hérité des rênes de cette tradition très pratiquée dans le Haut-Ogooué.

«Lors de l’enterrement à Franceville, rappelle le média d’information confidentiel, ce dernier portait le cercueil de son père aux côtés d’autres personnalités du Haut-Ogooué liées à la famille Bongo, parmi lesquelles l’ex-ministre de la Défense, Ernest Mpouho Epigat, et le commandant de la Garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguema, tous deux neveux d’Ali Bongo».

Si les obsèques du patriarche ont été éclipsées par l’actualité portant « refoulement » à la frontière Congo-Gabon d’Omar Denis Junior Bongo, le passage de témoin en ce qui concerne le Ndjobi a tout autant été discret. En effet, le nouveau dépositaire de ce rite mystique traditionnel du Haut-Ogooué a été choisi alors que tous les yeux étaient rivés sur le demi-frère du président Ali Bongo, qui, accompagné d’une forte délégation congolaise, n’a pas pu assister aux funérailles du «Patriarche».

Ceci n’a pas empêché les dignitaires du Ndjobi de remettre le flambeau spirituel à Cyriaque Andjoua, qui remplace donc Fidèle Anjoua qui, lui-même, avait remplacé son frère aîné André Epigat Ondimba. Comme ceux-là avant lui, le nouveau chef spirituel devra aider le Gabon à faire reconnaître, au patrimoine culturel de l’Unesco, ce rite se transmettant depuis des générations dans les forêts et plaines du Mayombe. Le nouveau patron du Ndjobi n’en reste pas moins le superviseur de la Sécurité rapprochée du chef de l’Etat.

Pour mémoire, le rite Ndjobi concerne autant la socialisation, la lutte contre la sorcellerie, le contrôle social que le règlement des conflits, l’activité économique et les relations entre les hommes. A ce propos, le patriarche Fidèle Andjoua était «très régulièrement consulté par la présidence gabonaise et donnait son avis sur les visiteurs du soir du Palais du bord de mer».



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