Can 2021 : «Nous sommes capables de rivaliser avec les meilleurs», affirme Patrice Neveu | Gabonreview.com

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Le Gabon s’est brillamment qualifié pour les 8e de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021. A quelques jours de ce tour couperet où le Gabon défiera le Burkina Faso dans 72 heures, le sélectionneur national s’est confié à la presse, le 20 janvier à Yaoundé. Dans cette interview exclusive accordée à Gabonreview et L’Union, Patrice Neveu revient notamment sur l’état d’esprit de son équipe au moment d’aborder ce match, mais aussi sur les chances du Gabon face au Burkina Faso.

Patrice Neveu lors de son interview, le 20 janvier 2022 à Yaoundé. © Gabonreview

 

Gabonreview : Quel bilan dressez-vous de la phase de poules ?

Patrice Neveu : Comme il était prévu, nous avons joué le premier match contre les Comores, qui s’est soldé par une victoire sur un très beau but d’Aaron Boupendza. Je savais après le match contre les Comores, qu’il fallait améliorer notre jeu pour prétendre sortir du groupe car c’était l’objectif. Contre le Ghana, l’équipe a fait un match de meilleure qualité que contre les Comores. Certes, nous avons été handicapés par ce but matinal, mais nous n’avons jamais douté. J’ai fait quelques ajustements pour aller chercher la gagne, et Jim Allevinah nous a délivré avec son magnifique but en seconde période qui nous a permis d’arracher le point du nul. Et avec quatre points au compteur, nous n’avions pas la certitude d’être qualifié pour les 8e de finale. Et donc contre le Maroc, il fallait aller chercher au minimum un point, même si notre objectif était la victoire. Sur ce dernier match, j’ai été satisfait du contenu, même si j’estime qu’aujourd’hui pour continuer dans la compétition, il faut qu’on garde au minimum ce niveau de jeu ; même si nous avons encore une marge de progression.

Cela étant, nous avons terminé deuxième de la poule, et on jouera le Burkina Faso en 8e de finale. Toutefois, nous avons été confrontés à énormément de difficultés sur le plan médical qui sont très bloquantes pour moi le sélectionneur, et qui nous oblige à nous adapter en permanence. Nous avons quand même perdu deux joueurs majeurs de notre équipe : Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. Et souvent, comme beaucoup d’équipes d’ailleurs, nous avons 4 à 5 joueurs qui sont toujours testés positifs au Covid-19. Heureusement, au travers des deux années et demie que j’ai pu travailler pour la sélection, le ministère et la fédération m’ont donné la possibilité d’aller à l’étranger superviser des jeunes joueurs qui ont aujourd’hui un rendement en sélection. C’est une satisfaction dans la mesure où nous sommes engagés dans une dynamique de renouvellement de l’effectif avec une jeunesse qui arrive et qui est extrêmement prometteuse.

Quid du cas Gilchrist Nguema ?

Gilchrist Nguema a eu le même problème que Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. Hier (19 janvier, ndlr), Pierre-Emerick Aubameyang a fait une IRM en Angleterre et il s’avère qu’il n’a absolument rien au niveau du cœur. L’IRM est fiable ici ? Je me pose la question. En tout cas, au niveau cardiaque, il n’a absolument rien. Pour Gilchrist Nguema, nous avons demandé une contrexpertise. Et après, une décision sera prise. A notre niveau, nous avons tout fait pour protéger la santé du joueur, d’autant qu’avec le cœur, il ne faut pas plaisanter. Nous savons que c’est lourd pour la Confédération africaine de football (Caf), car il y a beaucoup d’équipes qui sont dans les mêmes problèmes et la machine IRM doit chauffer et l’instance n’est obligatoirement pas prête à supporter tout ça. Mais bon, nous espérons pouvoir conserver Gilchrist Nguema, qui n’a pas encore quitté la tanière.

Comment se sent le groupe avec cette déferlante de cas Covid ?

J’ai un groupe de 28 joueurs et lorsque que certains ne peuvent pas jouer ou sont partis, cela ouvre la porte à d’autres joueurs. Cela étant, ce sont des compétiteurs, et c’est à ceux qui se voient offrir une opportunité de saisir leur chance. Car ils sont conscients que s’ils ne sont pas compétitifs, ils ne seront plus convoqués. La situation sanitaire actuelle crée une émulation, une symbiose. Cela étant, il faut rester vigilant par rapport à cet état d’esprit comme lors des premiers matchs. Maintenant, nous entrons dans les matchs couperets et il faut que ça dure.

Quelles sont aujourd’hui les forces des Panthères du Gabon ?

Notre force, c’est la qualité mentale. Et comme mentalement l’équipe est très disciplinée, tactiquement très à l’écoute, cela a porté ses fruits contre le Maroc qui a été bien pris tactiquement, car n’ayant pu développer son jeu du fait du système bloquant que nous avons mis en place. Cela veut-dire aussi qu’avec ces jeunes, nous sommes capables de rivaliser avec les meilleurs.

Le 3-5-2 est-il votre trouvaille pour cette Can ?

Je réfléchissais à ce système depuis un bon moment déjà, notamment lors des éliminatoires Coupe du Monde et Can. Chaque match étant tellement important que je n’avais pas eu la possibilité de mettre en place ce système qui enlève obligatoirement quelques joueurs, parce que tu ne peux pas jouer avec toute ta force offensive au départ. Mais nous savons que dans les forces offensive et défensive de l’équipe, c’est le collectif qui prime. J’ai toujours pensé qu’avec la puissance offensive qu’on avait, on était capable sur un 4-2-3-1 de peser lourd sur les équipes et à moyen terme, je me suis aperçu que ce n’était pas le cas. Je devais donc trouver une autre solution. Cela ne veut pas dire qu’on ne repassera pas au 4-2-3-1 contre le Burkina Faso où une autre équipe, chaque adversaire ayant ses particularités. Mais le 3-5-2 fonctionne bien jusqu’ici et nous a permis de bien nous positionner.

Le Gabon se considère-t-il toujours comme un outsider ?

Oui, nous le sommes toujours. Avec sincérité, je pense que nos adversaires nous découvrent un peu plus. Jusqu’ici, nous étions reconnus pour notre potentiel d’équipe, mais la valeur des joueurs, la qualité du jeu n’étaient pas toujours au rendez-vous. Maintenant, nos adversaires découvrent une équipe efficace défensivement et avec du talent offensivement (…) Nous continuons à faire du match par match parce que c’est comme ça que nous avançons mieux.

Que pensez-vous de la confrontation face au Burkina-Faso ?

Malgré notre lourde défaite en amical face au Burkina Faso, début janvier, il y a des failles dans le jeu de l’adversaire et c’est à nous de les exploiter. Nous avons que c’est un adversaire qui a ses particularités avec des joueurs puissants, mais nous avons les moyens de passer ce tour. Cela étant, il va falloir bien travailler pendant 90 mn, voire 120 mn. Mais l’objectif est de faire un résultat à l’issue du temps règlementaire, j’ai un banc qui s’est raccourci.



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