Boulevard Triomphal Omar-Bongo : Presque 3 mois et zéro kilomètre | Gabonreview.com

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Reprise en mars 2021, la réhabilitation du boulevard Triomphal Omar-Bongo piétine, ainsi que le constatent de nombreux usagers de cet axe routier des plus importants de la capitale gabonaise. Près de 3 mois après leur démarrage, donc à 1/3 de la durée promise, les travaux, à vue d’œil, n’avancent pas et n’en sont qu’aux fouilles. Léon Bonda Balonzi a-t-il été lent à sortir le chéquier ?

Vue intérieure du chantier en face du Sénat, le 8 juin 2021. © Gabonreview

 

Relancés en mars dernier, les travaux, sur le boulevard Triomphal Omar Bongo, de réhabilitation et de remplacement en matériaux définitifs des ouvrages hydrauliques entre le Sénat et la maison Georges Rawiri (siège de la radiotélévision nationale) semblent à l’arrêt ou alors évoluent à pas de tortue. À l’observation et selon de nombreux usagers des ouvriers ou des engins s’y activent de temps en temps et disparaissant par intermittence.

Cas de force majeure

© Gabonreview

Officiellement, la réfection totale de cette artère des plus utilisées, longue de 3 km, avait d’abord été lancée en 2019 avec Colas en entreprise adjudicataire. Sans avis au public, le chantier a été suspendu avant même d’avoir atteint le quart des réalisations annoncées.

Son redémarrage, en mars 2021, a été dicté par un cas de force majeure : la dégradation avancée des buses et ouvrages hydrauliques situés respectivement devant le Sénat et l’Assemblée nationale. Avec une chaussée en partie entamée, le «Boulevard» présentait alors, à ce niveau, un visage désolant : fissures, petits cratères, mares d’eau, affaissements de la voie, etc. Un état à l’origine de nombreux accidents.

A la reprise, les usagers s’attendaient à une accélération des travaux d’autant plus qu’il s’agit de l’une trois voies à grande vitesse de Libreville et des plus fréquentées. Nouvel adjudicataire du marché Socoba EDTPL, n’a pas manqué, le 15 mars dernier, d’étonner l’opinion publique en annonçant 9 mois de chantier pour la réhabilitation des 3 km du plus prestigieux ouvrage routier d’Omar Bongo. Presque 3 mois plus tard, donc à 1/3 de la durée promise, le remplacement en matériaux définitifs de l’ouvrage hydraulique en face du Sénat n’en est qu’aux fouilles. Destinées à passer sous les 12 mètres de chaussée à cet endroit, les buses ou «cadres d’enterrement» en béton préfabriqués n’ont été acheminés sur les lieux il n’y a qu’une semaine.

3 mois, zéro kilomètre

«Du jamais vu ! Dans la normalité, les travaux entre le Sénat et Gabon Télévision ne devraient durer qu’un mois tout au plus», note un ancien ingénieur des ponts et chaussées. À sa suite, de nombreuses personnes abordées sur le sujet marquent le même étonnement sinon l’agacement. «C’est une voie de grande fréquentation. Voyez vous-mêmes l’embouteillage qu’on endure sur cet axe. On dirait que les travaux n’avancent pas», fait remarquer un taximan. Et un autre usager habituel du Boulevard Triomphal de relever : «il y a des jours où on voit du personnel sur le chantier et d’autres jours où il n’y a personne». Selon un automobiliste journaliste à Gabon Première, «dans un pays sérieux, ce genre de travaux se fait de jour et de nuit. Pourquoi chez nous, on doit toujours faire différemment ? Regardez le temps qu’on perd ici alors qu’on a parfois des choses urgentes à gérer». Ce qui amène à se remémorer du chantier routier PK5-PK12 dont les travaux avaient été carrément mis à l’arrêt, en 2018, faute de paiement.

Prompt à communiquer en mars dernier lors du lancement de ce travaux, le ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et de l’Habitat, Léon Bonda Balonzi, a-t-il été difficile à sortir le chéquier ? Sinon, comment expliquer cette lenteur pouvant donner raison à Séraphin Akure-Davain, le député du 2e arrondissement de la commune de Lambaréné qui, lors de la déclaration de politique générale d’Ossouka Raponda, avait ironisé sur la lenteur d’exécution du chantier PK5-PK12, long de 7 km et réalisé en 7 ans : «7 ans, 7 km. 1 an, 1 km». Pour le boulevard Triomphal Omar Bongo que pourrait-il dire, vu qu’on en est à 3 mois, zéro kilomètre. Léon Balonzi avait promis 9 mois pour réhabiliter 3 kilomètres. Chiche !



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