Gabon : Le calvaire des populations de Malinga | Gabonreview.com

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Situé dans le département de la Louétsi-Bibaka dans la province de la Ngounié, Malinga est une localité très isolée du reste du pays. Faute de routes praticables, les automobilistes refusent de s’y aventurer au grand dam des populations qui doivent en plus conjuguer avec le conflit homme-faune.

Philippe Nzengue Mayila a apporté quelques vivres aux populations de Malinga. © Gabonews

 

En séjour à Malinga où il a parcouru environ 16 villages du département de la Louétsi Bibaka, le député Philippe Nzengué Mayila a constaté que les populations vivent mal. Si en août dernier il affirmait que les populations de cette partie du Gabon sont désormais dans une détresse alimentaire parce que les éléphants écrasent tout sur leur passage, 5 mois plus tard rien n’a changé.

Les populations n’ont presque plus de champs à cause des éléphants qui ravagent tout ; arrivent même derrière les habitations où ils dévastent tout semant la terreur. A ce supplice s’ajoute celui de l’enclavement du département.

La dégradation avancée de l’état de la route rend encore plus difficiles les conditions de vie. «La situation de la route est tout aussi dramatique que bien d’autres situations vécues dans le département de la Louetsi-Bibaka. On est désormais complètement enclavés par rapport à Mbigou», a déclaré sur les antennes de Radio Gabon, Philippe Nzengue Mayila. «Cet enclavement fait en sorte que vivre à Malinga devient aujourd’hui extrêmement difficile».

Selon ce dernier, accéder aux villages de ce département relève d’un parcours du combattant. «La route qui conduit dans cette partie du Gabon n’existe plus que de nom. C’est une véritable piste d’éléphant. Tous les ouvrages d’art sont cassés. La route elle-même est totalement fermée parce que la nature a repris ses droits», a-t-il expliqué. «Nos parents décèdent par manque de route, car pas d’évacuation à temps» se plaignent les habitants de la Louétsi-Bibaka.

Que font les pouvoirs publics ?

Elu du peuple, il estime que les pouvoirs publics doivent agir dans l’urgence. «Nous avons pour notre part, ça fait bientôt 2 ans, nous avons essayé d’apporter notre soutien» en ce qui concerne la route, a-t-il fait savoir. «Malheureusement, l’administration chargée de ce pan n’a pas daigné apporter le soulagement que les populations attendaient, n’a pas daigné soutenir l’effort que nous avons fait à travers nos contributions».

Pour Philippe Nzengue Mayila, il n’y a pas de mots assez forts et précis pour qualifier ce que les populations vivent. «Sur la route de Pana, les gens en viennent à vivre ce qu’ils vivaient à une certaine époque» a-t-il évoqué, mettant en exergue le fait que les gens transportent leurs courses sur la tête. «Ils peuvent aller faire des achats à Bakosso ou à Mbigou, mais les véhicules ne pouvant plus accéder à ces zones, ils se retrouvent à les transporter sur la tête», a-t-il déploré.

A quand la réhabilitation et la construction des routes dans l’arrière pays ? La question vaut son pesant d’or, d’autant que le département de la Louétsi-Bibaka est loin d’être la seule partie du pays isolée des autres.



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